the dissident frogman

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A comment by the dissident frogman on One Volk, One Vote ♠ Un Peuple, Un Vote

Cher DF, vos commentaires jadis pleins de piquante originalité et d'un bon sens qui fait généralement défaut en politique française, commencent à manquer de souffle. La différence entre DF et la fonction publique, c'est qu'ici vous pouvez vous plaindre du service et de la prestation. Le point commun entre DF et la fonction publique, c'est que tout le monde s'en tamponne. Pour des raisons fort différentes d'ailleurs : la fonction publique vous impose service et prestation et vous force à les payer, DF ne vous oblige en rien à y recourir et vous les propose gratuitement. L'ignoble intervention de Coûteaux ne doit pas empecher d'aller de l'avant, et de proposer une vision nouvelle. Pour les visions plus ou moins nouvelles, continuez de vous adresser à la fonction publique et à ses maîtres. Pour ma part, j'ai une fâcheuse tendance à rester dans le concret. Je me demande notamment quels sont vos idées sur l'UE, sujet qui entre élections européennes et élargissement ne saurait laisser indifférent. L'Europe, aussi bureaucratique qu'elle est, nous sauvera-t-elle du socialisme gaulliste ? Ou est-ce le couronnement du déclin politique de l'Europe ? Y a-t-il une chance que l'Europe et la France en particulier retrouve une plus grande cohérence et responsabilité en politique étrangère. Je me demande ce qui est le plus affligeant : que vous envisagiez un seul instant que le l'UE telle qu'elle se construit soit une potentielle solution (Personnellement, je suis tenté de croire qu'on ne peut pas être à la fois le problème et la solution. L'UE n'échappe pas à la règle), ou que vous estimiez encore nécessaire de me demander mon avis sur la question. Pourquoi ne pas revoir mes commentaires jadis piquants-de-bon-sens : un de mes tout premiers posts au Bureau de la Propagande résumait ma position sans équivoque. (A propos, sérieusement, vous devriez faire attention aux non-sens : arriver à considérer un super état " aussi bureaucratique soit-il » comme une alternative plausible à un quelconque socialisme me laisse quasiment sans voix…) Les retrouvailles pour l'occasion du jour-J rapprocheront-elle les anciens alliés ? Quand j'étais plus jeune, la radio passait tout le temps un tube de Supertramp : " Dreamer ». Piquant et plein de bon sens. (Je pense d'ailleurs qu'un tel rapprochement demande des efforts de la part des deux côtés, les américains ayant bâclé pas mal de choses ces derniers temps). J'ai eu des discussions à Londres et Genève sur ce sujet avec certains d'entre eux, ainsi qu'avec des 'sujets britanniques' qui les connaissent bien mieux que vous et moi. Un des constats qui revient trop fréquemment pour n'être que fortuit, est que l'Europe en général et la France en particulier n'ont rien compris au 11 Septembre, rien compris à la réaction du peuple américain, rien compris à sa réponse et rien compris au changement qui s'est opéré en conséquence. Rien compris du tout. Cela explique d'ailleurs, sans pour autant les excuser, les erreurs subséquentes de la " diplomatie » française, erreurs d'autant plus malheureuses qu'elles ont encore aggravé le préjudice : leur sentiment de trahison, particulièrement de la part de la France, est au-delà de tout rapprochement autre que de façade (pas de panique, la photo ne sera probablement pas ratée pour les 60 ans du Jour-J et Jack arrivera peut être même à sauver les apparences... Quoi que… Avec ce cow-boy de Bush hein, on ne sait jamais ce qui peut arriver s'pas ?) Votre dernière remarque est donc une confirmation des points de vue que j'ai pu entendre par ailleurs. Vous perpétuez de plus la même erreur en considérant que les américains n'ont pas agit correctement et qu'il vont devoir se reprendre si ils veulent vraiment que la France daigne leur accorder son amitié à nouveau. Rien compris, vraiment. Essayez donc plutôt de considérer le fait que pour mettre en oeuvre des efforts comme vous le dites si bien, il faut avoir la volonté d'atteindre un objectif. Maintenant, dites vous bien que l'Amérique vous (nous) regarde désormais au mieux comme des traîtres, au pire comme des ennemis. Et là-bas, ces mots là ont encore un sens.

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