A tous : Je ne remets pas en cause la qualité de la production artistique. C'est d'ailleurs cette qualité qui confère à ces donneurs de leçons leur statut.
De Shelley à Cantat en passant par Picasso, grand artiste ne veut pas forcément dire individu de grande valeur morale ni vivant en accord avec les principes qu'il daigne prêcher au commun des mortels. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle lorsque les artistes sont discrédités en tant qu'hommes, l'oeuvre, elle, demeure.
Je n'ai jamais été franchement fan de ND (pour des raisons purement artistiques) mais je ne crois pas que vous deviez jeter vos disques.
Vous pouvez par contre jeter un regard plus lucide sur le " message »…
gnarf : Vous allez un peu vite à la manoeuvre. Je me cite:
J'imagine qu'il s'agit simplement d'un nouvel exemple de ce que Paul Johnson (...)
J'ai écrit "exemple", pas "preuve permettant de déduire des généralités".
A côté de Marx, qui n'a jamais vu un prolétaire de sa vie, à l'exception de sa femme de ménage qu'il a exploité sans vergogne, et surtout sans salaire (et ce n'est là que le moindre de ses torts), et de tant d'autres relatés justement dans l'ouvrage de Paul Johnson, à côté de cette constante et formidable dichotomie entre la vulgate des régimes communistes à travers le monde et l'Histoire -- leur utilisation à outrance du terme " démocratique » alors qu'ils sont et furent parmi les pires totalitarismes, du terme " populaire » alors qu'ils sont et furent parmi les pires autocraties, " liberté » alors qu'ils l'ont systématiquement écrasée et continuent de le faire -- cela n'est rien de plus qu'un exemple dans une très longue liste de mystification des idées et des opinions par des individus ayant acquis une position prédominante, pour des raisons légitimes ou non.
Je ne critique donc pas " les » gauchistes et autres fascistes en fonction du cas de Cantat, mais bien Cantat lui-même et ses postures sur la scène publique, en fonction des extrémités auxquelles il est manifestement capable d'arriver, et qui sont, me semble-t-il en sérieux désaccord avec ses " enseignements » au commun des mortels.
Quand au crime passionnel… Les circonstances sont probablement encore insuffisamment connues pour tirer une quelconque conclusions, y compris de cet ordre. Et quand bien même…
Concernant l'alcool, la drogue, ou la souffrance psychologique, nous nous sommes probablement tous retrouvés à un moment ou un autre dans la même situation, ou dans une situation similaire (et pour certain d'entre nous, en des situations bien pire "“ Cantat n'a très certainement pas à se soucier d'ajouter la misère matérielle à tout cela).
Sans même parler de crime, avec ou sans passion, cela a-t-il pour autant fait de nous des individus violents, même temporairement ?
J'ai pris de sévères " bitures », comme beaucoup de monde, y compris dans certains de ces moments de souffrance. Je n'ai jamais versé dans ce genre de comportement.
Et vous ?