C'est amusant, figurez-vous que le matin je me réveille au son de "La Première", une des chaînes de la radio bolchévique francophone. Les inepties collectivistes et francolâtres qu'on y débite à longueur de matinée ont sur moi le même effet stimulant, me faisant passer de la rage la plus noire à l'hilarité la plus réjouissante. Comme antidote, je lis généralement The Economist en même temps. Cela me plonge dans un abîme de réflexion, tant la réalité extérieure à l'espace socialiste francophone européen peut être déformée par ces journaleux peu scrupuleux. Dernier exemple en date, le recall californien, que les journalistes de la RTBF assimilent à une grotesque pantalonnade dans laquelle s'affrontent un body-builder et une actrice porno. Et le présentateur de conclure avec un petit sourire méprisant : "c'est sans doute ce qu'on appelle le bon goût américain". Je présume que le déficit abyssal de la sécurité social, le crétinisme général des productions audiovisuelles, le chômage galopant et l'insécurité croissante sont ce qu'on appelle "l'exception française" ....