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A comment by the dissident frogman on Ancient Enemy ♠ L'Ennemi Ancien

#1 : "Les racines du mal seraient plutôt à chercher dans une haine qui a poussé par ce que personne n'a voulu comprendre personne et qui s'est propagée car aucun n'a remis en cause son opinion et chercher à analyser pargmatiquement les avis de l'autre." Ouais hein ? Faut-il vraiment qu'il y ait quelque chose de pourri au royaume de l'Ile aux Enfants, s'pas ? Sérieusement, mis à part les lieux communs et approximations que je mentionne au tout début du post, disposez-vous de quelque argument un peu plus élaboré ? Entendez vous par là qu'il eut fallu que les libéraux allemands tentent de "comprendre» les ambitions coercitives des nationalistes et socialistes de leur pays, ligués contre les libertés les plus fondamentales (y compris d'ailleurs, celle d'expression) et voués à leurs destructions ? Qu'il leur eut fallu "remettre en cause» leur attachement à ces valeurs essentielles que sont la liberté et la propriété privée, qui commence, notez bien, avec celle de notre propre corps et de notre propre force de travail, négation de fait de l'esclavage et, pas si accessoirement que cela, de la planification socialiste de l'activité économique "“ c'est-à-dire de la place arbitraire qu'un bureaucrate vous attribuera dans la société, au nom d'un quelconque "intérêt général» ? Entendez vous d'ailleurs qu'ils ont seulement eut le choix de le faire, face à la monté en puissance des chemises brunes et leur manière particulière d'envisager les vertus du débat ? Comment d'ailleurs "analyser pragmatiquement» selon vous, les avis des socialistes allemands tels que Johann Plenge peu avant la fin de la première guerre mondiale : Il est grand temps de reconnaître que le socialisme doit être une politique de force, puisqu'il doit être : organisation. Le socialisme doit prendre le pouvoir; il ne doit jamais s'employer à l'anéantir aveuglément. La question cruciale pour le socialisme en temps de guerre internationale est nécessairement la suivante : quel est le peuple qui doit accéder au pouvoir, pour devenir le chef exemplaire de l'organisation internationale ? Ou même Oswald Spengler en 1920 dans sa brochure Prussianisme et Socialisme : Les trois nations de l'Occident ont tendu vers trois formes d'existence, exprimées par la célèbre devise : Liberté, Égalité, Fraternité, qui se traduit en politique par Parlementarisme, Social-démocratie et Socialisme autoritaire. L'instinct allemand ou plus exactement prussien exige que le pouvoir appartienne à l'ensemble du peuple... On assigne à chacun sa place. L'un commande, l'autre obéit. C'est le socialisme autoritaire, en vigueur depuis le XVIIIe siècle, essentiellement antilibéral et antidémocratique, dans le sens où le libéralisme anglais et la démocratie française l'entendent... On rencontre en Allemagne beaucoup de contrastes détestables, mais c'est seulement sur le sol allemand qu'on peut mépriser le libéralisme. Notez à quel point, déjà à l'époque, le socialisme est vite confronté à ses contradictions internes : L'instinct allemand (…) exige que le pouvoir appartienne à l'ensemble du peuple puis : On assigne à chacun sa place. L'un commande, l'autre obéit. Mais si le pouvoir appartient à l'ensemble du peuple, qui assigne la place de chacun ? Qui décide de qui commande et de qui obéit ? Le peuple me direz-vous ? Dans ce cas, celui qui commande détient bien le pouvoir et se trouve donc en accord avec cette conception socialiste de la société. Mais qu'en est-il de celui qui se voit assigner la place de "celui qui obéit» ? S'il doit obéir, il ne détient plus le pouvoir, pas même sur ses propres actes (Et à propos, est ce de lui-même qu'il s'attribue cette place ? Volontairement ?). Dois-je donc en déduire qu'il se trouve de facto exclut du pouvoir et en conséquence du peuple ? Ne vous fatiguez pas, de la Révolution Française à Cuba, l'Histoire m'a donné la réponse à ce structurel paradoxe socialiste à de multiples reprises, au prix de millions de morts. Votre admirable attachement à la compréhension et à la recherche du consensus avec des totalitaires déclarés dépasse mon entendement mais cela dit, j'attends impatiemment de voir quel type "d'opinion» cette "analyse pragmatique» va vous pousser à "remettre en cause» pour "comprendre» quiconque, ainsi que vos chances de succès pour circonscrire la propagation de la "haine». Et surtout, le prix que vous allez payer pour cela. En tout état de cause, merci de nous informer sur la location exacte des racines du mal et ce, en moins de deux lignes. Pour le reste, vous ne me semblez malheureusement pas franchement convaincant. "Je lis dans ta (…)" Nous connaissons nous ? Intimement ? Apprenez "cybernoïde» (puisque sans nom ou pseudonyme sexué, sans adresse email ni site web) que le dissident frogman, lui, connaît la différence subtile entre "traiter en familier» et "être familier» et vous conseille de vous en imprégner également. "Je lis dans ta prose la peur et la haine, vieilles émotions toujours présentes." Et cela m'en dit, effectivement, bien plus sur votre compte que vous ne pensez être renseigné sur le mien. Merci. "Mi Libéral, mi gaucho," C'est une contradiction dans les termes, pas un aveu de tolérance ni une marque d'impartialité dans votre jugement. Désolé. Cela étant je reconnais sans réserve votre droit à fonder votre réflexion et votre quête des racines du mal sur l'incohérent et le superficiel. Tant que vous n'érigez pas les préceptes qui en découlent en modèle concret de société, par coercition, bien entendu. "j'essaie de comprendre le monde dans lequel je vis," Heh. On en est tous là. Certains comprennent plus vite que d'autres, notez bien. "mais je n'ai pas peur. Je sais que tout le monde peut saisir sa chance, s'il ne s'enferme pas son environnement dans une grille idéologique pré-établie." Nonobstant la syntaxe 'inhabituelle' et le recours superfétatoire à des lieux communs de qualité non moins égale à ceux que vous utilisiez en introduction, je trouve cette remarque finale singulièrement instructive quand à la légèreté de vos connaissances sur le sujet. Il n'est malheureusement pas dans mes attributions, ni dans mes intentions d'ailleurs, de vous éclairer plus avant sur ces points fondamentaux. Puis-je donc vous suggérer, avant de venir tutoyer le dissident frogman en sa demeure, de vous documenter quelque peu en la matière ? Et puis allez, que diable, je vous mets le pied à l'étrier : Contrairement au socialisme, le libéralisme n'est pas une idéologie. Ca fait un choc, je sais. Respirez profondément et par la bouche. Ne lâchez pas les rênes cependant. Si vous arrivez à mener la bête sans chuter, vous vous trouvez au commencement d'un merveilleux voyage. Sur le premier poteau indicateur, il est écrit "Friedrich A. Hayek. La route de la servitude» (Quadrige/PUF) Curieusement, malgré l'intitulé, c'est la bonne voie.

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